Conduire des truies en liberté en verraterie

Les truies gestantes doivent être logées en liberté et en groupe sur une période allant au minimum de quatre semaines après insémination artificielle (IA) jusqu’à une semaine avant la mise bas. Mais certains éleveurs libèrent les truies plus tôt. Une enquête réalisée en 2021 par la chambre d’agriculture de la Bretagne avait pour but d’identifier les facteurs de réussite de cette conduite. Elle a été menée dans 38 élevages détenant en moyenne 193 truies présentes et 30 truies par bande.

Trois pratiques ressortent de cette enquête : la contention de 10 jours (truies bloquées du sevrage jusqu’à l’IA puis libérées après la dernière IA), la contention de 5 jours (truies libérées dès le sevrage, bloquées durant l’IA puis libérées deux jours après) et la liberté totale (truies libérées dès le sevrage, bloquées uniquement pour l’IA).

« Moins de travail »

« La conduite en groupe stimule la venue en chaleur. Dans les trois cas, il y a moins de raclage derrière les truies et donc moins de travail », a indiqué Camille Gérard, de la chambre d’agriculture de la Bretagne, lors de la journée régionale porcine le 5 décembre 2023 à Pontivy (Morbihan).

Les retours en chaleur sont également plus facilement repérables avec les chevauchements. « En cas d’utilisation d’un distributeur automatique de concentrés, des détecteurs de chaleurs peuvent être ajoutés. » La moitié des éleveurs enquêtés réalise des échographies en liberté. L’autre moitié bloque les truies en réfectoire.

Pour l’allotement, « il est préférable de constituer des groupes de truies homogènes sur le plan corporel, plutôt par rang et ne pas mélanger les cochettes avec les multipares », recommande Camille Gérard. La moitié des enquêtés renvoie les truies vides en verraterie pour une intégration à la bande suivante, six d’entre eux réinséminent en liberté et trois réinséminent en cases tampon.